qui est ou peut etre chevalier

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qui est ou peut etre chevalier

Messagede cracou » Mar Oct 28, 2008 12:27 pm

On trouvera dans Chevaliers et chevalerie au Moyen �ge ( Jean Flori, , Hachette, 2004) une excellente pr�sentation de ce qu�est la chevalerie et le chevalier au Moyen Age.

Tr�s bri�vement, et avec des raccourcis faciles, au Haut Moyen Age, le chevalier ou � miles � est un membre de la soci�t� f�odale. Il est avant tout un combattant � cheval. Contrairement � ce qui est souvent mis en avant, le chevalier n�est pas forc�ment un noble et le noble n�est pas obligatoirement chevalier. Il est d�fini comme le serviteur du chatelain d�un lieu et est consid�r� comme son vassal. Comme tel il lui rend hommage. Au fil du temps, l�Eglise, qui voyait d�un fort mauvais �il cette classe militaire, imposa quelques recommandations pieuses. Enfin, c�est avant tout l�amour courtois chant� par les troubadours qui promut l�image de loyaut�, de valeur et de prudence du chevalier. (ou comment en deux phrases faire un r�sum� forc�ment impartait).

M�me si le terme est le m�me, il n�y a aucun rapport entre le serf arm� du Xie, chevalier de par les armes re�ues, le nobliau adoub� du XIIIe, le membre d�un ordre religieux militaire ou le noble du XVe pour lequel vivre en chevalier correspond d�j� � un d�sir de revenir � un id�al disparu.

Un chevalier peut en faire un autre chevalier....

Oui et non. Tout d�abord un suzerain du XIe n�a certainement pas besoin d��tre lui m�me chevalier pour faire un homme chevalier. Il est probablement noble et conf�re le r�le de chevalier. Au XIIe, disons qu�un chevalier peut en faire un autre chevalier. La c�r�monie de l�adoubement tomba en d�su�tude d�s le XIVe si�cle et ne r�apparut essentiellement que pour des motifs politiques
A partir du XVe si�cle, la notion de chevalerie est totalement remise en cause. Avec l�affermissement des pouvoirs royaux, l�id�e de donner d�homme � homme la chevalerie est plus ou moins caduqye et dans la pratique ne sont plus chevalier que les membres des ordres cr��s par les souverains. Le chevalier est aussi un rang de noblesse et est donc transmissible par h�ritage, mais il ne peut �videmment pas se conf�rer. La source de toute chevalerie �tant devenue l�autorit� supr�me, c�est � dire le roi, devint la seule � fontaine d�honneur �, c�est � dire la personne de qui �mane le droit de faire chevalier.

Un moyen efficace de circonvenir l�autorit� politique des ordres religieux de chevalerie fut alors de se nommer (ou de se faire choisir comme) grand ma�tre des ordres et donc comme seule nouvelle source de chevalerie ou, plus couramment, de cr�er de nouveaux ordres tout en cessant de reconna�tre la valeur des autres ordres

De nos jours cela veut dire que seul le suzerain ou l�autorit�, c�est � dire le chef de l��tat (ou le roi), peut conf�rer le titre de chevalier. En France ce droit revient au pr�sident qui a sa disposition des ordres sp�cifiques (L�gion d�Honneur, Ordre National du M�rite...). En Grande Bretagne il s�agit �videmment de la reine et en Belgique du roi. A titre exceptionnel et avant tout historique, quelques ordres comme l�ordre de Malte, conservent la possibilit� de nommer des chevaliers. Il s�agit alors d�une reconnaissance priv�e.


Chevalier ou pas ?

Pour �tre chevalier de nos jours, les possibilit�s sont les suivantes :

- Etre fait chevalier par une fontaine d�honneur reconnue, c�est � dire un chef d��tat
- H�riter du titre, m�me si en France cela ne veut plus rien dire, la r�publique ne reconnaissant �videmment aucun titre nobiliaire.
- Etre fait chevalier par un ordre souverain comme l�ordre de malte.

Mais lors o� se situent tous nos c�l�bres "chevaliers" qui s'aboubent les uns les autres? Nulle part. Dans l'immense majorit� des cas un particulier s'est tout bonnement attribu� le droit souverain de s'auto cr�er chevalier et de d�cerner le titre � autrui. Est ce que cela a la moindre valeur? Evidemment non, sauf pour les personnes concern�es.

Dans un grand nombre de cas il s'agit d'une reconnaissance symbolique, historique ou folklorique (chevaliers des mangeurs d'andouilles ou chevalerie des confr�res de la dive bouteille...) qui ne se prennent �videmment pas au s�rieux. Plus g�n�ralement on conf�re ce grade aux membres d'une association qui ont oeuvr� pour celle ci ou pour des actions charitables... bref rien de bien m�chant.

Dans quelques cas, ils y croient, les bougres! Et l� on entre dans un tout autre domaine. Sans parler des sectes pseudo initiations du genre "je te fais chevalier, tu me fais un bisou sur les fesses", on a quelques escrocs patent�s "je te fais chevalier, c'est joli, tu me files 100 balles" et surtout les "je te fais chevalier car j'ai �t� moi m�me adoub� mar machin qui l'a �t� par machin"... et quand on creuse un peu on arrive g�n�ralement � un illustre inconnu du XIXe qui a tout recr�� � sa sauce.

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Re: qui est ou peut etre chevalier

Messagede Werner » Mar Mai 05, 2009 4:17 pm

Nous l�avons bien compris, le titre de chevalier qui est accord� � certains de nos compagnons bretteurs, si c'est de cela dont on parle plus haut, est une reconnaissance symbolique et personnel. Il s'agit l� d'une reconstitution d'adoubement historique, faut-il encore le pr�ciser.
Une c�r�monie d'adoubement qui se d�roule parfois dans notre belle crypte n'est pas pompeuse mais s�rieuse, voil� tout. En effet, je ne connais pas de chevalier qui le soit devenu � pour rire �.
Ce titre poss�de la valeur qu'on lui accorde. N�anmoins, les valeurs qui s'attachent � la chevalerie et � son esprit, sont � mon sens toujours d'actualit�.
Un bretteur peut accepter ou non d'�tre re�u chevalier. Personne ne force qui que ce soit. Il n'est pas non plus question de rentrer dans une caste ou dans une quelconque secte ! Mais la plupart de ceux qui lisent ces lignes en ont bien s�r pleine conscience...
Les qualit�s d'un chevalier, sont avant tout, les qualit�s du c�ur et quelques-uns de nos compagnons, n'en sont pas pour autant de formidables d'Artagnan et champions d'escrime.
Aussi, je ne vois pas le mal quand un chevalier conf�re par transmission cette investiture. Faudrait-il abandonner cette belle tradition au sein de notre association pour satisfaire aux souhaits de quelques esprits chagrins ?
La plupart d'entre nous, savons garder la t�te froide...
Les principes d'honneur, d��l�gance et de courtoisie sont-ils pass�s de mode ou d�suet ? Heureusement non.
L'art de diriger consiste à savoir abandonner la baguette pour ne pas gêner l'orchestre.
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Re: qui est ou peut etre chevalier

Messagede Eotren » Mer Mai 06, 2009 4:09 pm

Popopop !
Avant que tout �a ne parte en sucette je tiens � mettre deux ou trois choses au point.

D'abord le message parlant de vilain troll a �t� supprim� par le staff, il ne servait � rien d'autre que souffler sur les braises.

Le message post� par Cracou a pour moi la valeur d'un article � caract�re informatif, avec une approche g�n�rale du sujet, et non d'un cas particulier. Ca ne sert � rien de monter sur ses grands chevaux (avec certes beaucoup de courtoisie), ni de tout de suite parl� de troll. Ce n'est pas parce qu'un sujet ne plait pas que c'est forc�ment un troll. Et ce n'est pas parce qu'on a des connexions avec le sujet qu'il faut se sentir vis�.
Entre personnes bienveillantes et de bonne volont� la discussion est toujours possible sans se fermer ou se camper sur des positions rigides. Ce qui fait le troll n'est pas forc�ment le sujet mais les r�ponses qui y sont apport�es.

Ensuite :

Werner a écrit:Nous l�avons bien compris, le titre de chevalier qui est accord� � certains de nos compagnons bretteurs, si c'est de cela dont on parle plus haut, est une reconnaissance symbolique et personnel.


Je n'ai vu nul part mention faite de l'association, on parle du cas g�n�ral au d�part. Certes nous pouvons nous focaliser sur ce qui concerne notre association pourquoi pas. Et comme tu le dis c'est une reconnaissance symbolique et personnel.

cracou a écrit:Dans un grand nombre de cas il s'agit d'une reconnaissance symbolique, historique ou folklorique (chevaliers des mangeurs d'andouilles ou chevalerie des confr�res de la dive bouteille...) qui ne se prennent �videmment pas au s�rieux. Plus g�n�ralement on conf�re ce grade aux membres d'une association qui ont oeuvr� pour celle ci ou pour des actions charitables... bref rien de bien m�chant.


Je ne vois ici aucune incompatibilit� entre vos deux postes, vous dites au fond quasiment la m�me chose, c'est symbolique, c'est conf�r� a des membres qui se sont distingu�s. Le tout dans un cadre de reconstitution comme tu le souligne Werner. Enfin j'aime � le croire puisque je ne l'ai jamais vu fait. Quand il est dit "qui ne se prennent pas au s�rieux", �a ne veut pas dire que ce n'est pas important pour les personnes concern�e, mais qu'elles savent tr�s bien que c'est symbolique point.

Werner a écrit:Aussi, je ne vois pas le mal quand un chevalier conf�re par transmission cette investiture. Faudrait-il abandonner cette belle tradition au sein de notre association pour satisfaire aux souhaits de quelques esprits chagrins ?
La plupart d'entre nous, savons garder la t�te froide...
Les principes d'honneur, d��l�gance et de courtoisie sont-ils pass�s de mode ou d�suet ? Heureusement non.


Je ne vois nul part l'�ventualit� de faire abandonner quoi que ce soit � qui que ce soit. C'est une tradition qui plait � certain, il n'y a aucune esp�ce de raison de les en priv�, apr�s tout on est entre nous pour se faire plaisir. Une fois de plus le premier post � une valeur g�n�raliste.

Et en parlant du sujet ici pr�sent. Il n'a pas �t� publi� que sur le forum de notre asso, mais �galement ici, ou la discussion a lieu de mani�re parfaitement cordiale et a amen� de nombreuse r�ponses de personne tr�s cal� dans le domaine, comme de n�ophytes. Personne n'a cri� ou hurler au troll. Et je pense que de leur c�t� il y a aussi pas mal de personnes concern�es.

Voila, le d�bat, discussion peut continuer dans la courtoisie, merci de votre attention.
Les grands esprits ont toujours rencontré une opposition farouche des esprits médiocres.

Deviens ce que tu es. Fais ce que toi seul peut faire.
:non:

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Re: qui est ou peut etre chevalier

Messagede cracou » Mer Mai 06, 2009 4:31 pm

Tout � fait

Soit dit en passant, l'assoc ne fait certainement pas une "reconstitution", puisque celle ci imposerait plut�t de suivre un c�r�monial de ce type:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Adoubement
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hommage

----------------------------------------------------------

Selon Encarta:
� ses d�buts, au xie si�cle, l�adoubement rev�t un caract�re essentiellement militaire, puisqu�il peut �tre c�l�br� directement sur le champ de bataille. Mais � son apog�e, du XIIe au XIIIe si�cle, la c�r�monie, qui concerne tous les jeunes hommes issus de lignages nobles, se charge d�une symbolique nettement religieuse.

(note personnelle: l'Eglise r�ussit ici une r�cup�ration d'une c�r�monie la�que m�me si le terme est anachronique)

Tr�s rituel, l�adoubement d�bute par un bain purificateur et une nuit de pri�re ; suivent une messe, un serment de fid�lit� aux valeurs de la religion et � l��glise ; puis viennent la remise de l��p�e par l��v�que ou son repr�sentant et celle des armes. La c�r�monie se cl�t par la paum�e ou col�e, vigoureux coup administr� � l�imp�trant par son � parrain � et l�imposition, symbolisant l�assuj�tion du nouveau chevalier � son seigneur.

Ces diff�rentes �tapes, fr�quemment repr�sent�es dans l�iconographie m�di�vale et m�me �voqu�es plus tardivement dans le Don Quichotte de Cervant�s, traduisent la nature � la fois familiale, religieuse et militaire de la chevalerie. Familiale, car la c�r�monie se d�roule devant la famille �largie (parrain, parents, �cuyers du nouveau chevalier), impliquant ainsi l�id�e de lignage inh�rent � la noblesse. Religieuse, puisque l�adoubement correspond souvent, � partir du xiie si�cle, � une f�te religieuse (P�ques ou la Pentec�te) et il est c�l�br� dans une �glise ; de plus, toutes les �tapes liminaires de pri�re, de mortification, de purification et de d�votion ancrent le nouveau chevalier dans ce service qu�il doit � l��glise. Militaire enfin, car c�est � la possession, donc � la ma�trise, du lourd armement qui lui est donn� lors de l�adoubement, que l�on reconna�t le chevalier : une �p�e � deux mains, un heaume prot�geant le cr�ne, un haubert � ou longue cotte de mailles � que l�armure supplante au XIIe si�cle, une lance, des �perons et l��cu. D�s le XIe si�cle dans le Bassin parisien et en Angleterre, chaque chevalier porte sur son armement les embl�mes de la famille qu�il sert. Cette tenue chevaleresque est utilis�e � la fois dans l�ost, arm�e du prince-suzerain, et au cours des tournois auxquels tout chevalier doit participer.

�volution et d�clin

Au-del� des particularismes r�gionaux, l�adoubement est le d�nominateur commun de l�aristocratie f�odale dans toute la chr�tient� m�di�vale. Pour la couronne d�Angleterre, le caract�re symbolique de l�adoubement prime sur la grandeur de la c�r�monie. Au contraire, l�adoubement des rois de France s�effectue d�s leur plus jeune �ge, et dans le faste : Louis VI est adoub� en 1097 � seize ans tandis que Louis IX l�est � onze ans, la veille de son sacre, en 1229. Au moins dans ces deux pays, la situation des XIe et XIIe si�cles h�rite d�une double �volution : un amalgame progressif entre chevalerie, noblesse et vassalit� (qui n�cessite un adoubement pr�alable), et une christianisation de la c�r�monie qui consacre l��ducation militaire du jeune noble.

La cr�ation des offices anoblissants d�s le XVe si�cle et l�usure des valeurs de la chevalerie courtoise portent un coup � l�adoubement et le font tomber en d�su�tude, puis les guerres de Religion, dans la seconde moiti� du XVIe si�cle, sonnent le glas de cette c�r�monie (dont l�adoubement de Fran�ois Ier par Bayard a �t� un vestige).

----------------------------------------------------------------------

En clair si c'est une reconstitution, elle peut �tre de diff�rentes natures:

V-Xe: pas de c�r�monie
X-XIe: c�r�monie militaire du type "je te donne des armes, va te battre pour moi"
XII-XIIIe: c�r�monie pour les nobles � connotation religieuse
XI-XIIIe: ordres religieux type Temple etc avec une proc�dure sp�cifique
XIV-XVIe: c�r�monie avant tout � connotation politico religieuse et r�serv�e � la noblesse (sauf anoblissement �videmment)
XVI+: plus de c�r�monies, de toute fa�on ne peut devenir chevalier que celui qui l'est de par le roi (techniquement il y ajust un dipl�me ou plut�t un brtevet sous la forme de lettre patente si je ne fais pas trop erreur, Flortent devrait me d�tromper). Interdiction de transmission directe (avec la monarchie absolue etc tout ne peut venir que du roi qui ne tol�rerait certainement pas une transmission hors de son contr�le).
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Re: qui est ou peut etre chevalier

Messagede Werner » Jeu Mai 07, 2009 11:50 am

On est en train � pr�sent de faire une confusion entre la noblesse et la chevalerie...

Ce sont l� deux choses diff�rentes mais pas compl�tement oppos�es suivant les cas. Cependant, je m'attacherai simplement � la chevalerie qui int�resse depuis quelques jours cette rubrique. Aujourd�hui, la chevalerie se con�oit d�pouill�e, par exemple : de ses joutes, de son d�corum, de son aspect militaire, guerrier, etc.
Toutefois, il y a d'autres valeurs chevaleresques qui perdurent dans l'esprit des hommes. Par celles-ci, j'entends une certaine droiture d'esprit, de loyaut�, de modestie, de respect de la parole donn�e, de ma�trise de soi, d'une utilisation de sa force au service du bien et de la justice, de fraternit� entre compagnons d'armes. Bien s�r, point n'est besoin d'�tre chevalier pour adopter ces qualit�s direz-vous et nous sommes d'accord sur ce point.

A mon sens, l'adoubement renforce ces id�aux. Il est donn� et re�u modestement � quelques-uns d'entre nous, au cours d'une simple c�r�monie. Bien s�r, on ne peut rivaliser ni mettre en place toute la proc�dure officielle qui s'y attachait d'antan et ce n'est pas cela qui est recherch� car c'est hors propos.
Pourquoi certains de nos compagnons auraient accept� d'�tre re�us chevaliers s'ils n'avaient pas � leur esprit, quelques-unes de ces qualit�s ? J'en conviens �galement, les motivations des uns et des autres peuvent aussi �tre diff�rentes mais je n'ai pas encore vu de f�lons.

Par ailleurs, avec toute la mesure appropri�e et sans en tirer une quelconque une gloriole, c'est une reconnaissance qui se doit d��tre accueillie avec humilit�.
L'escrime et la chevalerie ne sont pas incompatibles � ce qui me semble. Mais apr�s tout, chacun est libre de penser ce qu'il veut sans pour autant faire l'objet de propos d�sobligeants ou vexatoires. Il est un peu regrettable que ceci reste trouble pour les esprits chagrins mais l�on ne peut plaire � tout le monde� Il n'y a pas mati�re � �tre raill�.

Le principal, c'est de nous r�unir � la crypte pour nous distraire et pratiquer un sport noble. Avant d'�tre chevalier, il faut souhaiter en premier lieu, �tre bon camarade et bon compagnon d'armes.

Enfin, il y a plusieurs ordres officiels de chevalerie et d'autres qui ne le sont pas. Mais ces derniers, ne trahissent pas les principes que j'ai �voqu�s supra.
Comme la n�tre, il existe des compagnies de bretteurs un peu partout en France, qui contienne en leurs rangs des chevaliers. Ils partagent cet esprit chevaleresque et d'autres adoubements suivent. Il est heureux de constater que cette tradition � encore de beaux jours devant elle.

Au-del� de tout ceci, le plus important reste que le respect mutuel doit pr�valoir pour les id�es et actions des uns et des autres. Je le r�p�te, un bretteur est libre d�accepter ou non d��tre un jour chevalier quand on le lui propose. Les aprioris, les jugements � l�emporte-pi�ce sont n�fastes. Il serait d�plac� d�agir autrement.
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Re: qui est ou peut etre chevalier

Messagede cracou » Jeu Mai 07, 2009 1:16 pm

Par celles-ci, j'entends une certaine droiture d'esprit, de loyaut�, de modestie, de respect de la parole donn�e, de ma�trise de soi, d'une utilisation de sa force au service du bien et de la justice, de fraternit� entre compagnons d'armes. Bien s�r, point n'est besoin d'�tre chevalier pour adopter ces qualit�s direz-vous et nous sommes d'accord sur ce point.


On peut �videmment se comporter "en chevalier" sans l'�tre, tout en �tant un parfait m�cr�ant en l'�tant. sur ce je suis bien d'accord avec toi. Cependant, il faut bien d�finir ce dont on parle. Je comprends bien les valeurs que tu mets derri�re le terme de chevalerie.

Malheureusement ce ne sont pas les valeurs de la chevalerie telle qu'elle exista. Le sujet est un peu compliqu� mais pour simplifier � l'extr�me il exista une chevalerie r�elle, une chevalerie exalt�e par les romans courtois du bas Moyen Age, une chevalerie invent�e ou revisit� au XIXe si�cle et enfin notre vision contemporaine de la chevalerie.

Les valeurs de la chevalerie sont avant tout guerri�res: preux (dans le sens de prouesse guerri�re), loyal dans le sens d'entraide (... entre chevaliers s'entend bien, pas la basse pi�taille qui n'a pas le droit � �tre ran�onn�e), largesse (dans le sens prodigue), mesur� c'est � dire sachant r�primer sa col�re et ses instincts. La courtoisie pr�n�e par les romans est venu s'adjoindre aux qualit�s premi�res, suivie de la foi (l'Eglise est pass�e par l�).

Plut�t que de paraphraser, voici un extrait d'un cours d'universit� sur le sujet

Pour les clercs du Moyen Age la soci�t� se divise id�alement en trois ordres : les bellatores (la chevalerie) dont la vocation sont les armes, les oratores (le clerg�), qui vouent leur vie � la pri�re, et les laboratores, que les �uvres en fran�ais d�signent par les termes de "vilains", de "peuple" ou, en politique, de "tiers �tat". Pour statique qu'elle soit, une telle vision de la soci�t� n'emp�che pas l'image du chevalier d'�voluer au fil des si�cles, voire de se fragmenter en une multiplicit� d'images parfois contradictoires, lesquelles sont tributaires du point de vue adopt� et du milieu socio-culturel, mais d�pendent aussi des lois qui r�gissent le genre litt�raire choisi par l'auteur lorsqu'il met en sc�ne le chevalier.

Les valeurs ma�tresses de la civilisation f�odale s'incarnent dans la chevalerie. Avec le XIIe si�cle, la c�r�monie de l'adoubement se g�n�ralise, rite de passage � travers lequel la noblesse affirme sa coh�sion en se distinguant des autres ordres. � la m�me �poque, les chansons de geste, puis les romans antiques et les r�cits arthuriens justifient la violence guerri�re - condamn�e par le D�calogue : " Tu ne tueras point " ! - en chantant le double id�al de prouesse et de sagesse que doit incarner la chevalerie. Alors que la po�sie �pique - on pensera � La Chanson de Roland ! - exalte avant tout l'engagement du guerrier pr�t � mourir pour son seigneur et pour sa foi, les textes post�rieurs, marqu�s par l'essor de la courtoisie dans la seconde moiti� du si�cle, lient �troitement armes et amour. La militia spirituelle dont r�vait saint Bernard de Clairvaux quand, du haut de la chaire, il d�non�ait la vanit� d'une chevalerie mondaine en pr�chant la croisade, se voit concurrenc�e par le mod�le du chevalier errant qui, comme Lancelot, s'engage dans une qu�te solitaire et combat pour m�riter, non pas le ciel, mais l'amour de sa dame.

La justification courtoise d'une violence qui implique la ma�trise de soi et le respect d'un code lors des affrontements, cache pourtant mal une faille id�ologique : l'exaltation des valeurs individuelles et amoureuses ne va pas toujours de pair et peut m�me entrer en conflit avec le r�le (la protection des faibles et des d�munis) que le chevalier est cens� jouer au sein de la soci�t�. Le doute, voire la critique s'insinuent dans les textes : d�s le XIIIe si�cle, certains fabliaux se moquent du "vilain" enrichi qui cherche � imiter les m�urs des nobles sans avoir pour autant fait siennes les valeurs dont il se r�clame et dont il n'offre, en fin de compte, qu'une triste parodie.

� la fin du Moyen ge, la critique n'�pargne pas le guerrier lui-m�me. Alors que l'Ordre de la Toison d'Or c�l�bre, avec un faste in�gal�, l'id�al chevaleresque � la cour des ducs de Bourgogne, celui-ci est tourn� en d�rision non seulement dans certaines farces, mais aussi dans des �uvres qui, destin�es � un public de dames et de seigneurs f�rus de litt�rature, semblent prolonger la voie jadis ouverte par les romans courtois. Avec Jehan de Saintr�, la noblesse apprend � rire � ses propres d�pens et � se mettre en question, ceci au moment m�me o� elle cherche, � travers l'�clat des tournois, des pas d'armes et des c�r�monies de voeux � affirmer, en s'inspirant des mod�les litt�raires, une supr�matie sociale de plus en plus contestable. Le pouvoir lui �chappe peu � peu face � une bourgeoisie en plein essor, tandis que les progr�s de l'artillerie et de la strat�gie rendent illusoire la bravoure individuelle du chevalier sur le champ de bataille. En ce XVe si�cle, le guerrier a d'autant plus de mal � faire accepter son utilit� au service du bonum comune que les revers des troupes fran�aises pendant les p�riodes les plus noires de la guerre de Cent ans ont suscit� des critiques virulentes � l'adresse d'une caste trop adonn�e aux plaisirs pour pouvoir assurer la s�curit� d'une population livr�e � la soldatesque.

L'id�al chevaleresque survit pourtant, mais il est r�cup�r� par les princes � des fins politiques. Les ducs de Bourgogne aussi bien que les rois de France c�l�brent volontiers la perfection du chevalier et appellent � la croisade par l'interm�diaire des �crivains � leur service. Des mises en sc�ne orchestr�es jusque dans le d�tail, comme le c�l�bre banquet du Faisan en 1454, servent � r�unir les sujets autour de la personne du prince dont elles disent la gloire. Le go�t pour la parade, si caract�ristique de l'�poque, laisse pourtant transpara�tre la nostalgie d'un pass� irr�m�diablement r�volu sous le discours du pouvoir et le triomphe de l'imaginaire. Fervent lecteur des anciens romans et de leurs avatars au XVIe si�cle, Don Quichotte cherchera � revivre l'id�al qu'ils proclament, mais il trouvera, au lieu des g�ants qu'il esp�rait vaincre, des moulins � affronter. Et le voil� projet� dans la boue, pitoyable et ridicule victime de ses fantasmes : les aventures du dernier chevalier errant consomment la rupture entre l'id�al et la r�alit�.


Source: http://www2.unil.ch/fra/HistLitt/Cours/ ... valier.htm

De m�me

Si, � la v�rit�, c�est souvent pour leur force brutale que les premiers chevaliers �taient choisis2, c�est un autre tableau que pr�sente la litt�rature, o� ils doivent non seulement �tre forts et courageux, mais beaux. Dans le monde courtois, la laideur est une tare, une faiblesse. Les chevaliers doivent aussi avoir du charme et de l�esprit, �tre polis et bien �lev�s, �tre courtois, en somme. Il est bien certain que la chevalerie arthurienne, telle qu�elle est d�crite dans les romans, repr�sente un id�al et n�a jamais exist�, mais la litt�rature a ceci d�int�ressant que, op�rant une synth�se entre le mythe et la r�alit� de l��poque, elle donne une image minutieuse de la fa�on dont on voyait le chevalier id�al au XIIe et au XIIIe si�cle, dans les cours des grands f�odaux de l��poque


Source: http://www.la-litterature.com/dsp/dsp_d ... chevalerie

Revenons � ton message

Pourquoi certains de nos compagnons auraient accept� d'�tre re�us chevaliers s'ils n'avaient pas � leur esprit, quelques-unes de ces qualit�s ? J'en conviens �galement, les motivations des uns et des autres peuvent aussi �tre diff�rentes mais je n'ai pas encore vu de f�lons.


Il est vrai que je saurais jauger les motivations profondes des imp�trants. Je m'interrogerais sur la nature de la reconnaissance.

L'escrime et la chevalerie ne sont pas incompatibles � ce qui me semble.(...) Comme la n�tre, il existe des compagnies de bretteurs un peu partout en France, qui contienne en leurs rangs des chevaliers.


Tout � fait. Je ne per�ois cependant pas directement le lien �tant donn� que je ne connais aucune autre compagnie d'escrime le pratiquant (et la liste de ces compagnies est disponible � http://escrime.artistique.free.fr/viewt ... &sk=t&sd=a )

Je le r�p�te, un bretteur est libre d�accepter ou non d��tre un jour chevalier quand on le lui propose.


Certainement.

---------------------------------------------------
Quelques lectures:
Georges DUBY, La Chevalerie, Paris, Perrin, 1993
Jean MARKALE, Lancelot et la chevalerie arthurienne, Paris, Imago, 1985
Dictionnaire du Moyen �ge, histoire et soci�t�, Paris, Encyclop�dia universalis et Albin Michel, 1997, p. 228-233 (article � Chevalerie �, �crit par Georges DUBY).
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Re: qui est ou peut etre chevalier

Messagede Eotren » Jeu Mai 07, 2009 1:24 pm

Ici nous avons deux aspects qui sont abord�s si je ne m'abuse. Tout d'abord Cracou nous pr�sente les choses d'une mani�re que je qualifierais "d'officiel", et Werner nous parle plus d'un �tat d'esprit.

Les deux points de vue sont tr�s int�ressant et compl�mentaire au final, il est bon d'avoir diff�rents son de cloche c'est comme �a que les choses avancent
et pour terminer sur ce qui concerne notre compagnie :

Werner a écrit:Le principal, c'est de nous r�unir � la crypte pour nous distraire et pratiquer un sport noble. Avant d'�tre chevalier, il faut souhaiter en premier lieu, �tre bon camarade et bon compagnon d'armes.


Voila tout est dans cette phrase ^^
Les grands esprits ont toujours rencontré une opposition farouche des esprits médiocres.

Deviens ce que tu es. Fais ce que toi seul peut faire.
:non:

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Re: qui est ou peut etre chevalier

Messagede Werner » Ven Mai 08, 2009 9:39 pm

Juste quelques d�tails d'importance que je vais expliquer, Cracou dit dans son premier message;"et surtout les "je te fais chevalier car j'ai �t� moi m�me adoub� mar machin qui l'a �t� par machin"... et quand on creuse un peu on arrive g�n�ralement � un illustre inconnu du XIXe qui a tout recr�� � sa sauce."

1) selon le rituel en vigueur, c'est un chevalier qui adoube un imp�trant, personne d'autre en ce qui nous concerne. Alors effectivement, un chevalier peut adouber une autre personne seulement au terme d'un certain de temps. C'est la tradition chez nous.

2) Le premier adoub� parmi nous, fut Ma�tre Lafitte, adoub� par un prince du sang. Ce personnage n'a rien recr�� mais � transmis ce qu'il avait lui-m�me re�u et l'a octroy� � celui qu'il estimait digne. Ma�tre Lafitte � transmis � son tour. Notre chevalerie actuelle, telle qu'elle est con�ue, ignore la fortune o� la condition sociale, se voulant juste et impartiale. Ainsi se perp�tue la tradition.

Les anciens chevaliers, ceux des si�cles ant�rieurs, �taient plus apparent�s � des mercenaires ou � des vagabonds vendant leur �p�e au plus offrant. Dans un tel contexte un Chevalier pouvait adouber qui il voulait, mais quelle �tait la port�e de cette reconnaissance ?

Mais il est fort heureux de constater que nous n'avons rien � voir avec ceux-ci.
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Re: qui est ou peut etre chevalier

Messagede cracou » Ven Mai 08, 2009 11:04 pm

Juste quelques d�tails d'importance que je vais expliquer, Cracou dit dans son premier message;"et surtout les "je te fais chevalier car j'ai �t� moi m�me adoub� mar machin qui l'a �t� par machin"... et quand on creuse un peu on arrive g�n�ralement � un illustre inconnu du XIXe qui a tout recr�� � sa sauce."


oui, c'est ce qui c'est pass� avec les "fontaines d'honneur" (surtout belges): au XXe si�cle pas mal de soci�t�s chevaleresques produisirent des chevaliers en quantit� industrielle mais apr�s quelques recherches on s'est apper�u que toute la fontaine d'honneur (c'est � dire la liste des transmissions du titre de chevalier � chevalier jusqu'au premier) remontait � un illuste inconnu au XIXs qui avait tout r�invent� lors de la mode m�di�vale du 2nd empire.

1) selon le rituel en vigueur, c'est un chevalier qui adoube un imp�trant, personne d'autre en ce qui nous concerne. Alors effectivement, un chevalier peut adouber une autre personne seulement au terme d'un certain de temps. C'est la tradition chez nous.


Je n'ai pas tout saisi. Au bout d'un certain temps? gn�?

2) Le premier adoub� parmi nous, fut Ma�tre Lafitte, adoub� par un prince du sang. Ce personnage n'a rien recr�� mais � transmis ce qu'il avait lui-m�me re�u et l'a octroy� � celui qu'il estimait digne. Ma�tre Lafitte � transmis � son tour. Notre chevalerie actuelle, telle qu'elle est con�ue, ignore la fortune o� la condition sociale, se voulant juste et impartiale. Ainsi se perp�tue la tradition.


Il m'a �crit l'avoir recr�� en 91 apr�s la France Foire de Tourcoing (ce qui estsoit dit en passant fort louable). Cependant je me demande comment un "prince du sang" pourrait faire quelqu'un chevalier puisque ce n'est plus possible (pour les adoubements depuis environ 1600 et pour le titre nobiliaire depuis la fin de la royaut�). Enfin le dernier prince de sang est mort en 1850 en Angleterrre et c'�tait Louis Philippe ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Prince_du_sang et http://fr.wikipedia.org/wiki/Premier_prince_du_sang ). Henri D'orl�ans est la seule alternative, mais ce n''�tait vraiment pas le genre du personnage, mais alors pas du tout, surtyout avec ce qu'il aurait appel� "la roture". ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_d%27 ... (1908-1999) ). Ceci �tant dit l'origine importe peu.

Les anciens chevaliers, ceux des si�cles ant�rieurs, �taient plus apparent�s � des mercenaires ou � des vagabonds vendant leur �p�e au plus offrant. Dans un tel contexte un Chevalier pouvait adouber qui il voulait, mais quelle �tait la port�e de cette reconnaissance ?


En fait c'est un peu plus tordu: au Xe-XIe un non chevalier te faisait chevalier (ou "miles"), il suffisait d'�tre son suzerain. Par la suite la dimension de classe acquit de l'importance (tu me diras que justement au Xe si�cle la notion de noblesse n'est elle m�me pas tr�s claire,ce qui est fort vrai. D'ailleurs il exista, surtout dans la zone germanique, des serfs chevaliers). Imaginer que le chevalier puisse �tre compar� � un ronin est tr�s r�ducteur et impropre puisque le chevalier n'existe finalement que par l'hommage � un autre homme (lequel peut �tre ou pas chevalier) ce qui devrait pr�venir l'existence de chevaliers mercenaires.
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Re: qui est ou peut etre chevalier

Messagede Werner » Sam Mai 09, 2009 12:08 pm

Je suis heureux de voir l�int�r�t port� � cette rubrique. Le nombre de fois o� elle consult�e s�accroit au fils des jours. Preuve que le d�bat passionne, ou, � tout le moins, suscite une r�elle attention.

Alors reprenons, Cracou dit ; � Je n'ai pas tout saisi. Au bout d'un certain temps? gn�? �.

Quand un de nos compagnons ou fr�re d�armes � �t� fait chevalier, il est d�usage qu�il attende environ deux ans pour qu�il puisse lui-m�me cr�er un chevalier, adouber un imp�trant.
Enfin, cela fait l�objet d�une courte discussion avec les autres chevaliers qui approuvent ou non, de voir telle ou telle personne, si elle en est digne, devenir chevalier. C�est l�usage. Jusque-l�, rien d�extraordinaire mais il convient de respecter des r�gles.

Cracou dit encore au sujet du ma�tre; � Je me pose une question: d'une part il m'a �crit l'avoir recr�� en 91 apr�s la France Foire de Tourcoing; d'autre part, je me demande comment un "prince du sang" pourrait faire quelqu'un chevalier puisque ce n'est plus possible (pour les adoubements depuis environ 1600 et pour le titre nobiliaire depuis la fin de la royaut�). Enfin le dernier prince de sang est mort en 1850 en Angleterrre et c'�tait Louis Philippe ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Prince_du_sang et http://fr.wikipedia.org/wiki/Premier_prince_du_sang ). Henri D'orl�ans est la seule alternative, mais c'�tait vraiment pas le genre du personnage ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_d%27 ... (1908-1999)) �


Je le r�p�te, Ma�tre Lafitte � �t� adoub� en son temps, dans le cadre d�une reconstitution historique � la Franche foire de Tourcoing et certes, par un descendant de nos rois de France. Celui-ci a adoub� dans un cadre historique s�rieux et non dans celui des � Joyeux chevaliers de la dive bouteille et grands mangeurs d�andouilles �. Ce serait insultant et il ne se serait jamais pr�t� � cela, �a coule de source.
Il se couvrirait de ridicule et c�est pour cela qu�il ne le ferra jamais.

Ce titre de chevalier est honorifique et symbolique. Aussi, je ne vois pas trop bien les imp�trants, au seuil d��tre adoub�, dire au prince qu�il ne peut pas faire ce qu�il s�appr�te � accomplir. Ce fut fait dans un cadre historique et donc sans cons�quences.
En cela, notre ma�tre transmet et perp�tue ce qu�il a re�u et d�autres le transmettent � pr�sent. C�est une forme de tradition chevaleresque qui perdure, avec des valeurs, de nobles id�aux. Reste � les transmettre � son tour. Rien de r�pr�hensible en somme. Je le comprends bien ainsi et pas autrement. Rassurez-vous, nous ne sommes pas des contrevenants � la loi�
Je parle sous le contr�le de mes pareils, (Ma�tre Lafitte, Marc, Florent, Jeff, Philippe, Alex�), qui me contrediront.
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