de Le bien nomme » Lun Juil 20, 2009 11:33 pm
A mon avis, tout ceux à qui s'adressent les principaux anges sont plus ou moins reconnus d'office comme saints. D'un point de vue religieux car ces derniers ne donnent pas de tels ordres aux impurs et d'un point de vue prosaïque car cela permet d'accentuer le caractère de la vision ( on ne la mettra plus en doute ). Le reste faisant partie de la foi.
Sur le plan biblique, Gabriel, Raphaël et Michel sont les seuls anges dénommés. Michel est le seul qui soit appelé archange ( épître de Jude, IIX, 9 ), ter me qui revient dans le premier épître aux thessaloniciens de Paul ( IV, 16 ) . C'est ce qui lui vaut d'être reconnu ange en chef et le plus proche de Dieu. Si tu veux mettre cela en doute, il faut plutôt faire un travail de recherche sur la traduction de la Bible. Mais, à mon avis, comme elle était écrite en latin et en grec, je doute que le terme d'archange n'y soit pas apparu.
Pour les autres saints angéliques, il y a eu un concile là-dessus ( Rome, 789 ), qui limita l'attribution de noms d'anges aux seuls donnés par la Bible ( donc les trois nommés plus haut ), ceci suite à des dérives.
Si je n'ai pas mal compris ce que tu cherches à démontrer,je peux penser que tu te fourvoies car tu confonds religion et dogme.
Le culte de Saint Michel a, bien évidemment, changé durant l'histoire de la religion catholique, et, comme tu l'as fait remarqué, celui-ci a gagné ou perdu des attributions. Cependant, la place que la religion lui donne dans l'échelle céleste n'a pas pu évoluer durant l'histoire car elle est issue des écrits bibliques. Nous pouvons faire dire tout ce que l'on veut à ceux-ci lorsqu'on extrapole mais il est beaucoup plus délicat de leur faire dire moins que ce qu'ils disent au simple sens littéral. Et ce sens donne, comme je te l'ai montré, cette place particulière à Saint Michel.
Dans la foi la plus éclairée ou la plus naïve, le croyant ne peut que le prier car il est celui qui a vaincu ( épître de Jude ) et vaincra encore l'ennemi ( Apocalypse ). Donc, si ce n'est par peur de son juste courroux, c'est bien pour qu'il soit le guide. A mon avis, le MA ne peut faire exception à cette perception, tout comme le XIXème.
Si tu veux une analyse, je pense que son rôle d'archange combattant, qui n'est éloigné du rôle de protecteur qu'une barrière fort floue entre activité sagement mesurée et passivité avisée, et qui en fait le chef des armées célestes, vient aussi de l'Apocalypse, dans lequel il est écrit : " Michel et ses anges combattirent le Dragon " ( XII, 7 ). On retrouve d'ailleurs, ici aussi, la particularité d'un chef dans le mots " ses ". On peut facilement extrapoler en milice céleste, surtout si on le relie au IXX, 14: " les armées du Ciel le suivaient " ( interprétation au-delà du sens littéral pour ceci ) . Enfin, on peut encore parler du livre de Daniel dans lequel Michel est désigné comme l'ange qui peut aider au combat ( je crois que c'est là le seul dans la bible ).
Il faudrait donc chercher si, bien que la dénomination de combattant ne lui soit pas donnée, on ne le considérait pas de cette manière, son rôle céleste allant de soi et ne valant pas la peine d'être préciser par une quelconque attribution guerrière ( on en revient alors à ce que tu disais sur le stratagème de glorification de l'empereur ).
Tout ceci pour dire que Saint Michel, quelques soient les attributions qu'on lui donnât alors, était forcément prié au MA, comme l'ange le plus proche de Dieu et celui qui terrassera l'ennemi à la fin des temps. A voir maintenant dans quelles conditions et si cela aurait pu se produire lors d'un adoubement.
On en reparle quand on se voit, de toute façon, si cela peut t'aider.
Vengeur Picard le bien nommé