très bien mais avec cependant un problème: J. M. GASSIER. est un auteur du XIXe siècle.
Comme bien souvent à cette époque, le contenu du livre est un ramassis de contre sens, d'erreurs et d'approximations qui ont un but politique sous jacent dans ce cas là glorifier "Napoléon le Grand" (je cite). Ce genre de texte est de nos jours complètement discrédité et n'a plus aucune valeur historique.
Par exemple:
"La chevalerie fut créée pour récompenser la valeur"
Faux, elle est une conséquence du miles à cheval de l'an mille
"et pour être le prix du sang versé pour la patrie."
Faux: le concept même de patrie est postérieur de plusieurs centaines d'années. Par contre il est fondamental pour l'homme du XIXe siècle.
" Qu'ils connaiSsoient bien, ces souverains , la nation qu'ils gouvernoient, lorsqu'ils instituèrent les ordres de chevalerie ! Persuadés qu'une récompense pécuniaire seroit recue avec indifférence , et que le Français , plus sensible au don d'un simple ruban qui attesteroit à chaque instant ses exploits, affron. teroit mille dangers pour l'acquérir, ils attachèrent donc des titres et des prérogatives à ce don, qui, transmis d'âge en âge, rappelle à nos contemporains la gloire et les exploits de nos ancêtres. L'objet que je me propose , en donnant une idée de l'ancienne chevalerie, est de faire connoître la nature et l'utilité d'un établissement qui fut l'ouvrage d'une politique éclairée, et la gloire des nations chez lesquelles il étoit en vigueur."
C'est un raccourci avec la légion d'honneur, création de 1804. Les anciens ordres de chevalerie n'étaient pas accompagnés de ruban et d'ailleurs ils étaient fort rares en France au Moyen Age.
"En donnant l'accolade, le seigneur pronon- çoit ces mots : Au nom de Dieu, de saint Michel et saint Georges, je te fais chevalier."
Ce serait difficile: par exemple Saint Michel est l'archange chef des armées divines, mais il n'a acquis ce rôle qu'à partir de la contre réforme (après la réforme protestante), soit au XVIe siècle. Avant il était perçu comme un archange de la protection, pas comme un archange à orientation militaire. Aussi prononcer cette phrase est fort peu probable au Moyen Age.... mais est compréhensible pour un homme du XIXe siècle qui fait l'erreur de croire que la perception des saints et les vertus qu'on leur attribue est restée la même au fil des siècles
http://www.ccic-cerisy.asso.fr/montsain ... es_PROVOST